Projet instigué par l’Italien Marcello Rossi, Monsieur Voltaire couronne les essais solo de ce musicien actif depuis 1997 au sein de plusieurs groupes. Ayant déjà sorti un album intitulé 33, en 2013 et avec l’appui de Carlo Barbagallo, il remet le couvert avec My god is you. On trouve dans l’opus en question une jolie série de morceaux pop qui parcourent un spectre sonore large et digne d’intérêt.
Ainsi, ça démarre plutôt psyché avec The sailor, au mid-tempo finaud mais assuré. La dextérité de Rossi est évidente, aiguisée par des années de pratique soutenue. Gravity sort de la même étoffe signée et vivace, dans une musicalité qui distingue son auteur. Days, bluesy, assurant une entre en matière qu’on saluera. Le ressortissant de chez Noja Recordings se fait ensuite plus bourru sur le rock de My god is you, qui donne donc son nom à un disque semblant abouti. Ce que la douceur de Kill me valide, dans une vêture soyeuse.
Avec 24, on reste dans des contrées plutôt subtiles. Ca manque un peu de nerfs, certes, mais c’est bien troussé. Believe me amène justement cette rudesse blues-rock qui donne du coffre à l’album. On ne décèlera en tout cas aucune faute de goût, Mirror haze faisant dans le psyché de manière douce mais maîtrisée. Il y a dans l’œuvre de Monsieur Voltaire un non-choix entre moments vifs (Lucy et sa country-rock performante) et instants plus mesurés (le terminal Please, à dominante psyché comme la plupart des chansons offertes). Ce dernier livrant cependant des encarts acidulés, qui valorisent le projet et en servent l’intérêt. Pour permettre, au final, un rendu à la qualité jamais démentie.