Agées de quinze ans « et pas plus », les « donzelles » de The Lilix & Didi jouent et reprennent à leur sauce, aussi fun qu’endiablée et pas mal maîtrisée, quelques gros noms de l’histoire du rock. Ce Young girls punk rock n’est pas leur premier jet, elles peuvent déjà se prévaloir de scènes notables et de sorties ayant précédé celle dont il est ici question. On trouve ainsi Didier Wampas sur un titre et son penchant délirant d’éternel « jeunot » sied au registre des demoiselles (J’ai avalé une mouche, dernier des dix morceaux présentés).
Avant cette intervention qu’on remarquera, une palanquée de formations de renom, bien entendu sans concessions, est honorée. Motorhead, les Clash et les Ramones, Sham 69 ou John Lee Hooker, les Wampas, logiquement, bénéficient d’une coure de jouvence et de l’énergie de filles qui, déjà, démontrent de réelles dispositions.
Entre attitude à la riot girl et intonations juvéniles séduisantes, le ton est aussi bourru que mélodieux (Dickhead). On n’oublie pas les clins d’œil à Didier le showman (Rimini), la tonalité est rock avant tout, doublée d’une vigueur punk récurrente. Les filles possèdent une accroche quel que soit le registre choisi. On se réjouit des bourre-pif directs (l’hybride, du point de vue des « provenances », Camarade bourgeois) et le groupe mêle Français et Anglais pour au final pimenter le rendu (If the kids are united).
Il y a du nerf dans ce qu’elles mettent en place, un allant incoercible (Bla bla). Encart bluesy canaille avec Boom boom, chants à l’unisson et espièglerie d’adolescentes qui prennent plaisir à jouer ensemble (C’est Noël), le contenu vaut l’écoute. On prend donc, en se disant qu’à cet âge et pour un tel essai, on peut légitimement s’attendre, dans les années à venir, à des sorties plus personnelles encore, dotées de ce même esprit rock clairement affiché.