Bel objet reçu sans bio ni info, l’album des lyonnais de Oui Oui Oui, Ok Ok! s’avère être, à l’écoute, une belle surprise. Fort de douze titres dont peu ou prou font « fuir », il présente une électro-pop animée, aux colorations diverses et aux chants mêlés (My dear), qui débute d’ailleurs sous des auspices cold très enthousiasmantes (Room).
En outre, le groupe use d’un violoncelle, qui apporte une touche inédite, et se fait à l’occasion loufoque dans les voix tout comme virulent sous le joug de tonalités clairement rock. Sur No future, voix féminine et guitares « surfy » suffisent à créer du catchy qui fait pousser le bouton replay. Alive, qui suit, se montre lui plus lunaire et complète une palette certes un tantinet éclatée, mais sans nul doute accrocheuse. So long II , enlevé, doté de chœurs en « Ouh-ouh », s’invite au rayon des réussites. Oui Oui Oui est de toute évidence à ranger dans la caste des trouvailles qu’on espère voir durer. Nathalie, saccadé et porteur lui aussi de touches surf, concluant ensuite avec brio la première face de l’opus. Ceci sans que le chant en Français, qui fait pour l’occasion son apparition, n’entache le rendu.
La compagnie des Rhodaniens est bonne, Grow up et ses sons légers, puis Madame chou, qui réintroduit la langue de Molière, traversant des contrées plus enfantines. Le spectre est étendu, le savoir-faire évident. Dance on the beach envoie un surf trépidant, de choix. Under the smile fait valoir une électro-pop « light » et alerte à la fois, Sweety marie les organes et impose une cadence soutenue, surlignée entre autres par des claviers en nappes.
Tout est à prendre et le mot de la fin revient à Lost, finaud, à la voix expressive et au violoncelle majestueux, avant de soudains dérapages. En final, donc, d’un disque sans défauts.