Les mecs viennent de Strasbourg, sont supportés par l’ex-Oberkampf Pat Kebra et se réclament entre autres de Parabellum, ici repris sur Papa, ultime morceau sur les neuf présentés par les Alsaciens sur leur Complètement flippé qui, s’il se veut basique et sans réelle nouveauté, honore largement la mouvance qui est la sienne.
En effet 16 Kat, c’est son nom, fait ici dans le punk-rock sans fioritures, dans le rock’n’roll simple et efficace. Les durées sont réduites, le tempo l’est beaucoup moins et dans le sillage de Rock’n’roll in USA, premier titre entre mid-tempo et cadence folle, agrémenté de guitares bavardes, le quatuor envoie joliment .
Avec Héroïne, le rythme dézingue, le morceau aussi d’ailleurs. Le clique à Schultz est régulièrement dans la ligne de mire, on en retrouve l’impact, celui de « l’album au pistolet », en bon nombre d’endroits. Trimer dénonce, à l’instar de la plupart des chansons du disque, Drunk enivre. 16 Kat n’innove pas mais fait bien le boulot. Il joue vite, il maîtrise, marie basse nerveuse et grattes directes (Cafard).
Voilà donc un disque plutôt frontal mais tout de même non-figé, dont le Alzheimer ramassé accroît l’urgence. Les conditions de vie dans l’hexagone en prennent un coup, Ca je connais ça groove et trouve sa place dans un rock qui encore une fois ne fait pas de manières. Les frères Ducret et leurs 2 acolytes se font même presque pop (à tendance rock canaille, cela va de soi) sur Destin, avant le Papa final évoqué plus haut en ces lignes, pour clôturer un album efficient.