A la « Lune« , on aime le rock indé, celui qui convoque les souvenirs des formations ayant joué dans la salle dans, notamment, les « 90’s ». J’y étais et à l’heure actuelle, je revis » mentalement bon nombre d’instants qui, en ce temps, ont en quelque sorte suspendu le temps.
Avec le Car Seat Headrest de Will Toledo le prolifique, le coup était parfait, d’autant plus que pour précéder ledit groupe, Naked Giants s’est illustré, avec dans ses rangs des membres de la formation « vedette » du soir, en jouant un rock’nroll aux brisures de rythme multiples, sauvage et « haché », du plus bel effet. Une introduction frappante, souvent sauvage, en d’autres recoins plus bridée. On joue en trio serré et acéré, les Géants se mettent à Nu et signent pour le coup une solide apparition, parfaite avant le set du « jeunot » dans l’âge et aguerri dans le contenu Will Toledo, accompagné pour le coup de 6 musiciens.
Et nous voilà partis pour plus d’une heure de rock indé multiformes, parfois lo-fi, parfois noisy, sur d’autres plages un peu plus poppy, et n’hésitant pas à prendre des tangentes rock’n’roll. On ne le dira jamais assez, le sieur Toledo est un créateur inlassable et son groupe, où prennent place deux batteurs et trois guitaristes, rafle les suffrages grâce à une collection irréprochable de morceaux « indéisants » qui déclencheront non seulement les vivas de la foule, mais aussi quelques remous mouvementés, ou plutôt dansants, au sein d’une assistance ce soir nourrie. C’est un régal rock, un des guitaristes affublé d’un t-shirt Killing Joke y va de ses interventions « wild » et après les contorsions de Naked Giants, complétement impliqués, Car Seat Headrest justifie amplement le « buzz » naissant autour de ses essais, en « star indé » au statut nullement usurpé.