Australien, de Melbourne plus précisément, Terry honore la tradition selon laquelle les groupes dudit pays sont souvent bons. Actif depuis quelques années et ayant déjà sorti plusieurs formats, le combo féminin-masculin s’en sort avec les honneurs, dans une tonalité indé, sur ce I’m Terry à l’excellence récurrente.
Refrains et choeurs obsédants sur mélodies sucrées (The whip), fulgurances à la Pixies, douceurs lo-fi irrésistibles (Carpe diem), sons lunaires et groove d’une basse ronde (Bureau) font bon ménage et hissent Terry à un échelon élevé. Le charme désinvolte des voix féminines fait aussi son effet, on a parfois l’impression d’entendre les Breeders (Under reign) dans leurs meilleurs rendus. Crimes, qui termine le premier volet de l’album, évoquant lui aussi les 90’s et la palette large du groupe des sœurs Deal.
Sur la deuxième « face », Oh Helen fait mouche à son tour par sa simplicité, son immédiateté, suivi par un Jane Roe doté des mêmes atouts; sons simples et pas convenus, chants naïfs très attachants, allant « flemmard » auquel on succombe. Pas besoin d’en faire des pelletées, peu de choses suffisent et chaque titre vaut son kilo d’écoutes, à l’image de Fortress et ses chants qui se complètent. Et si Ciao goodbye semble faire ses adieux à l’auditeur, dans une quiétude d’apparence tranquille, il précède toutefois le très court et percutant For the field, ultime assaut à l’énergie punk débridée. Hautement recommandé!