Producteur basé à Berlin et Toronto, Ryder Havdale fait dans une électro qui, sur ce Candy haven, peut faire dans la douceur déviante, l’ombrageux, ou les 2 mêlés d’un déluge de percussions (Don Caballero).
En s’appuyant, aussi, sur des voix souvent douces (Partners in crime), Havdale parvient à créer des climats prenants d’emblée, à l’image du très brumeux et enlevé Berlin nights, parfaitement nommé, qui introduit son oeuvre. Souterraine, son électro n’en fait pas trop. Elle marie cadence et contours célestes, plongées underground et traits de lumière. Masterisé à Berlin par Bo Kondren de Caribou, l’album porte les atours virevoltants dudit groupe, mâtinés de rêverie. In the way you love permet aux ambiances de définitivement s’implanter, et Havdale a le mérite de maintenir un rythme entraînant, nourri de sons pas pourris.
On se laisse ainsi porter, My heart’s a mess vient ensuite insuffler une noirceur sonique qui elle aussi captive. L’essai est probant, la voix féminine de Good girls et ses claviers froids en accentuent l’étendue. Where good love never dies nous emmène dans une épopée cosmique, l’apport du chant dans le registre de Ryder Havdale est de plus indéniable.
Ainsi, Don’t cave in finira le travail de manière retenue, plus bridée, pour mettre en valeur une atmosphère psyché de belle facture. Au bout, donc, d’une copie souvent accomplie, qui refuse, de plus, d’emprunter des chemins trop balisés.