Trio rouennais dédié aux 80’s, The World avait déjà surpris avec son premier album éponyme, en 2015.
Avec Nights, les gaillards issus de plusieurs formations normandes récidivent et revivifient ces 80’s en leur amenant une touche personnelle, synthétique mais à laquelle des guitares réjouissantes (Make it big), fortes de riffs drus qui évoquent l’époque (Big money), se greffent sans cesse. Le répertoire est singulier, assez en tout cas pour qu’on y porte un certain intérêt, et les morceaux livrés ici hautement accrocheurs. Les claviers jouent des sons qu’on garde dans le caisson et à l’occasion, The World pose le jeu (Secret de femme) sans pour autant que son impact s’en trouve amputé.
Dans le sillage, donc, de ce The big one aux synthés groovy qui impulse les trémoussements, et du début d’album évoqué plus haut, Hand it over allie lui aussi synthétique et organique avec brio. On sight, à la cadence alerte, voit les guitares rugir, et c’est tout un panel 80’s enthousiasmant qui est ici déployé. Aquaworld, qui s’appuie sur des gimmicks simples et par conséquent efficients, s’érige en instru confondant de…simplicité.
Enfin, le saccadé What friends accentuera les déhanchements à grand renforts de riffs dont on ne sait parfois plus d’où ils proviennent. A l’image, finalement, de cette musique assez unique, en phase avec une « ère », certes, mais avant tout personnelle et décalée.