Issu de Liverpool, The Vryll Society se consacre à une pop à l’esprit ouvert, qu’il décline avec succès, et selon un éventail non-restreint, sur cet excellent Course of the satellite.
En onze titres, le quintet anglais trousse des essais de belle volée, souvent animés, qui se partagent entre allant un poil cosmique (Course of the satellite en amorce), groove spatial virevoltant (A perfect rhythm) et douceur saccadée, tout au moins en ce qui concerne le début de l’opus (Andrei Rublev). Car plus loin, il peut hausser la cadence (Glows and spheres) tout en gardant ce chant caressant, opter pour une trame psyché subtile (Tears we cry), ou se la « jouer » funky appuyé en se parant de motifs délicieux (When the air is hot). Il y a chez The Vryll Society ce je ne sais quoi d’entraînant, d’euphorisant, et un refus délibéré des carcans réducteurs.
La qualité demeure ensuite, Light at the edge réitère ce rythme plutôt vivace, cette pop aérienne acidulée qui trouve sa cible. Forte de gimmicks au relief certain, elle impose sa ferveur, sa patine. Shadow of a wave appuie sur l’accélérateur, rudoie la pop et sera bien loin de faire un flop. Il amène à l’ensemble de la vigueur, et se voit suivi par la quiétude de Soft glue.
Après cela, on retrouve cette douceur aussi alerte q’enveloppante, zébrée cette fois de riffs crus (Inner life). Give in to me, enfin, concluant « brumeusement » un bel album, pop et suffisamment accrocheur pour durer dans nos coeurs.