Formé par Guto Pryce des Super Furry Animals, Gulp fait dans la pop, enlevée ou plus tranquille, plus « dans l’air » (Spend time right here with you) en certains recoins. Sur ce All good wishes de belle facture, le créneau est honoré et ne se fige pas. Il démarre vivace (Search for your love, excellent, aussi fin que « piquant », puis le joliment « kraut-pop Claudia). On note, d’emblée, une superbe pop, un minimalisme à l’effet maximal et un répertoire rafraîchissant. I dream of your song est dreamy, shoegaze cotonneux mais assez acidulé pour réellement séduire. On commence à s’enticher de ce son peaufiné, raffiné mais aussi un peu mutin. Beam s’élève dans les airs, apporte une touche psyché à l’effort des Gallois. L’éponyme All good wishes suit une voie assez similaire, lactée, brumeuse, qui monte dans les cieux.
On a alors dépassé le « mitan » de ce All good wishes, alors valorisé par Morning velvet sky, entre céleste et élans plus alertes, entre douceur vocale et acidité des sons, aussi. Le tout est bien troussé. Following rain accentue la note psyché, finement ornée. On en dit beaucoup, ici, en usant de peu. L’énergie commence toutefois à retomber, elle refait surface sur l’enlevé et excellent Ride. Watching ships est lui plus posé, de qualité bien que bref.
Enfin, un joli trip nous est offert avec le groovy et saccadé Silver tides, aux encarts électro bien amenés. En conclusion d’un album que le terme « pop » sera bien loin de définir avec exactitude tant Gulp, ici, donne de l’envergure audit genre.