Toulousain, Princess Thailand a le grand mérite d’imposer un rock belliqueux, qui sur cet excellent six titres éponyme revêt plusieurs « parures ».
En effet, on peut y passer par des plages dépaysantes (A’nnay), superbement sous-tendues, décorées par une flûte « voyageuse », ou d’entrée de jeu, faire dans le batailleur noise à la Grand Final (Be cursed en ouverture), tout en rappelant la déjante d’un Viva and the Diva (Shake, tout aussi bon et trippant, qui suit). Ici, on sait faire dans la nuance, dans une forme de subtilité qui s’accompagne d’à-coups bruts. Give it up dézingue et pose le jeu, la flûte y est à nouveau d’un bel apport.
Quelques encablures plus loin, I can see nous en met plein la vue, plein les écoutilles aussi, sur une couleur post-punk bien grinçante. Le chant est de caractère, le « sonisme » assumé et très porteur. Princess Thailand constitue bien évidemment une sacrée trouvaille et demeurera méritant par tous les temps, finissant son essai au son d’un Drone under qui nous emmènera loin, lancinant, dont la répétition touche à l’hypnotique avec délice et dont les coups de sang étendent…l’étendue.