Dernier volet d’une trilogie débutée en 2012 avec Dreamlands, Deaths est l’oeuvre d’un groupe londonien nommé Sauna Youth. Ce dernier évolue entre punk dans l’énergie (In flux), post-punk et élans bruitistes à la Sonic Youth. Tout cela étant à l’arrivée, quoiqu’il en soit, une affaire de jeunesse, sonique et sans courbettes.
Ainsi, on joue vite (Problems), Percentages voit Sauna Youh embrayer en moins de 2 minutes en triturant leurs guitares, en faisant dans l’urgence pour, au final, s’imposer sans se poser. On ne s’embarrasse pas du superflu, tendu est le flux. No personal space riffe avec entrain, l’essai est peut-être un tantinet uniforme mais il ne présente aucun défaut. Débraillé et insoumis, il va à l’essentiel et instaure des sons barrés (The patio) qu’on appréciera.
Leisure time est fait de riffs mordants, Veiled critique mêle les voix sur une cadence folle. On trouve un intérêt certain à l’ensemble, qui ne se rangera à aucun instant. Laura, saccadé, ou ce Swerve narratif, psyché aussi, qui le suit, tournant eux aussi le dos à la norme. Avant le final Theatre 83, agité, punk dans sa vigueur, aux chants une fois encore alliés avec justesse et vitesse pour le plus grand plaisir auditif de l’auditeur « dé-rangé ».