On ne présente plus Glen Matlock, issu d’un groupe subversif et qui, depuis, a continué à se faire les crocs avec, entre autres, Iggy Pop, The Damned ou The Faces, pour faire court. On l’écoute.
Avec ce Good to go plutôt rock, où ce bassiste accompli est épaulé par, excusez du peu, Earl Slick (Bowie, The Cure etc…) à la guitare et Slim Jim Phantom (Stray Cats) à la batterie, on profite d’un rock souvent franc du collier, idéalement introduit par le bourru Won’t put the brakes on me. Il y a là un cachet à l’ancienne doublé de modernité, parfaitement en place. Wanderlust, rock’n’roll, stylé et offensif, suivant avec la même force de pénétration. Bien entouré, l’ancien Pistols s’en sort avec les honneurs, balourde un rockab’ bluesy du plus bel effet (Sexy beast). Guitares loquaces, basse qui tabasse et groove sans relâche font la différence. Speak too soon maintient la tension, l’allège toutefois légèrement sans perdre en crédibilité. C’est avec Piece of work, plus « folky » en son début, puis pop-rock, qu’on explore des terres plus « posées ».
Plus loin, un bluesy Hook in you, l’intensité mélodieuse de Montague terrace aussi, permettent à notre homme de garder le cap. On revient à un rock riffeur sur Cloud cuckoo land, Strange kinda taste baisse à peine la garde ensuite. Il n’y a pas de failles dans l’ouvrage, aux pulsions rockab’ qu’on remarquera (Chill), bien disséminées dans l’opus.
Sur la fin, on reste en terrain burné avec Couldn’t give a damn. Puis c’est une déferlante rock qui caractérise le terminal Keep on pushing, à base de refrains qui raflent la mise. Bon de bout en bout, ce Good to go « Good to listen » est ainsi promis à de nombreuses écoutes.