Sixième album d’un groupe nommé You me at six auquel je ne m’intéresse que depuis…la réception dudit album, VI me permet de découvrir, sur le tard, c’est le moins qu’on puisse dire, une formation au registre pop-rock souvent dynamique, aux mélodies assez puissantes et prenantes pour susciter un intérêt non feint.
C’est d’ailleurs dans une veine tranchante, sertie de motifs plus aériens, que les Britanniques débutent. Leur pop est rageuse, se pare d’atours gentiment électro sur Straight to my head et fait preuve d’un allant, doublé d’une mélancolie sous-jacente, qui fait qu’on y adhère. Back again groove, les mélopées fusent et sont aisément mémorisables. On dodeline bien vite de la tête à l’écoute des morceaux, majoritairement dynamisants, qui jalonnent le disque. Miracle in the mourning s’inscrit d’ailleurs dans ce créneau, 3 AM qui le suit se montrant lui aussi vigoureux et convaincant.
Sans révolutionner le genre mais en l’honorant, You me at six prouve ainsi que les nombreuses distinctions inhérentes à son parcours ne résultent pas du hasard. IOU se montre prometteur et funky en son début, l’exemplaire promo qui m’a été envoyé ne me permettant malheureusement pas d’en dire plus. Peu importe, Pray for me charme avec ses choeurs, sans dégager autant d’énergie que les titres précédents mais en trouvant aisément sa place, et sa légitimité, dans l’ensemble. Predictable riffe sèchement en se montrant aussi doucereux, Danger se montre lui presque post-punk. Il n’y a pas de creux dans le jeu, pas de temps mort dans cet opus qui, de plus, ne s’avère pas figé. Et qui prend fin sur Losing you, plus posé, plus électro-pop, en conclusion d’un labeur sans faiblesses préjudiciables.