Londonien à la base, berlinois d’adoption, The KVB est un duo qui n’a de cesse de faire évoluer son spectre musical.
Avec Only now forever, qui succède à Of desire (2016), la paire continue d’explorer. Ainsi, on débute avec Above us, déjà excellent et pénétrant, sur un exercice électro-kraut « dark » et obsédant. The KVB pose sa patte, berlinoise, sienne, et assume sa volonté d’appliquer, dans le cadre de l’auto-production, tout ce qu’il a pu apprendre lors de l’enregistrement de l’opus précédent. On my skin prend le relais, céleste mais appuyé, et on comprend alors qu’une fois de plus, The KVB fera mouche. Noisy mais mélodieux, céleste mais percutant, le groupe évolue dans la continuité ou plutôt, SA continuité. L’éponyme Only now forever, tout aussi kraut, rêveur et trépidant, le confirme: The KVB est devenu un indispensable. Afterglow troue le cosmos, Violet noon fait de même en mode shoegaze, un peu dreamy aussi. Only now forever te balade dans les airs sans s’en donner l’air.
Les voix se complètent, l’une grave, l’autre plus sucrée. On saute de nuage en nuage (Into life), l’effet mental est incontestable, et, surtout, bienfaisant. On aime, aussi, quand le tempo est plus affirmé (Live in fiction). Tides le rend plus « haché », produit cette même impression de traversée de la sphère nuageuse. Il s’emballe vite, sans perdre de son effet mélodique. No shelter, lent, contraste avec Cerulean qui lui succède dans une urgence bienvenue. On n’occultera rien; tout, ici, est à prendre. Les bonus ne feront donc pas exception, entre un Submersion poppy et un Outlands qui monte dans le ciel avec vivacité. Pour un résultat trippant, une habitude chez The KVB.