Dans la foulée d’un The Outcome classe et rugueux, questions à la paire marseillaise…. (interview par mail; juin 2018)
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1. A l’écoute de The Outcome, je trouve une réelle cohérence, une continuité pertinente depuis, notamment, les deux opus précédents. Pensez-vous qu’il existe une « touche Nasser », une identité qui permet désormais de vous reconnaître?On essaie toujours d’être cohérent dans nos compositions et plus particulièrement dans les arrangements. C’est important que notre fan base retrouve les sons qu’ils ont aimés dans les deux premiers albums bien sur, mais aussi que l’on puisse écouter l’ensemble de nos compositions d’un seul trait.En prenant cela en compte, on essaie bien sur d’évoluer, de ne pas être redondants, de varier les tempos, les ambiances , les tonalités etc…2. Vous évoluez maintenant en duo, cela a-t-il eu une influence prégnante sur la conception de l’album? Comment avez-vous pensé ce dernier?Nous composons et arrangeons les titres toujours tous les deux, et cela quasiment depuis le début. Romain était à la base de l’écriture des paroles auparavant. C’est sur ce point que cela a un peu changé, les thèmes des paroles sont un peu différents, cela correspond peut-être plus à notre « Mood » actuel . Le dernier album a été conçu sur une période d’un an, donc les paroles correspondent à ce que l’on a vécu ou ressenti cette année-là.Concernant la musique, nous avons utilisé des nouveaux instruments que l’on a achetés, ou qu’on nous a prêtés. Mais globalement, nous restons sur une base synthé / Boite à rythme, sur laquelle nous ajoutons de la batterie, de la guitare et du chant.
3. Quels sont les sujets abordés dans le disque? Accordez-vous une certaine importance aux sujets d’actualité, ou restez-vous « légers » dans ce que vous renvoyez?Nous avons toujours traité de sujets de société sans faire de musique à connotation « engagée ». Nous ne voulons pas revendiquer une opinion politique particulière, nous préférons essayer de faire passer une émotion,des sentiments, raconter une histoire .Nous avons également abordé des sujets personnels dans cet album, évoqué des situations que l’on a vécues, des choses que l’on a pu voir sur la route.Nous avons bien évidemment notre avis sur les sujets d’actualité, mais nous ne voulons pas spécialement prendre parti sur un sujet en particulier. Nous préférons raconter une véritable histoire, ou tous les titres s’entremêlent tout le long de l’album.4. Issus de Marseille, quel regard portez-vous sur la scène de cette ville?C’est aujourd’hui une scène très active, qui certes, vit toujours dans un peu dans l’ombre du Hip-Hop, mais qui se développe de plus en plus. Nous nous connaissons tous et travaillons souvent ensemble. Je pense à Kid Francescoli, , Oh! Tiger Mountain, Date with Elvis, Nevché, Martin Mey et bien d’autres…Les gens en France sont très demandeurs de l’évolution de la scène Electro, Pop ou Rock Marseillaise. Evidemment, le grand public associe tout de suite Marseille à Jul, Soprano ou I Am qui sont clairement les plus gros vendeurs, mais La France commence à vraiment s’intéresser à « l’autre » scène de Marseille, à ce que peut dégager l’âme de cette ville.C’est en tous cas une ville incroyable pour vivre, composer, créer…5. Vous êtes de toute évidence dopés à la scène; que vous apporte t-elle?La scène est vraiment le lieu ou nous aimons être, la relation directe que l’on peut avoir avec le public est vraiment exceptionnelle.En concert, nous avons un retour immédiat des gens, on sait tout de suite si ce que l’on joue transporte les gens, les fait danser ou crier. C’est vraiment quelque chose d’exceptionnel et l’on a toujours le sentiment de vivre un moment privilégié. Les retours concernant un album se font plus avec le temps, c’est plus long…L’immédiateté du concert nous plait beaucoup. C’est aussi un exutoire pour nous, on adore bouger, sauter, danser , et la scène est clairement le meilleur endroit pour ça !