Après un premier EP (Golden gates) datant de quelques mois, Pampa folks revient avec, cette fois, un format plus étendu puisqu’il s’agit, avec ce South by west, de son premier album.Dix titres le valorisent, on y trouve aussi une énergie rock accrue par rapport à l’effort précédent et si Blind silhouettes, qui se présente en pôle position, fait déjà bonne figure avec ses airs pop des grands espaces, le ton se durcit avec Here I am, taillé dans un rock bluesy que surlignent deux chants associés. Thomas Lavernhe, instigateur du projet, tient avec ses acolytes les promesses entrevues sur Golden gates. Son Get me rollin’ swingue, la haute musicalité de South by west, couplée à la vigueur des morceaux, en fait un bien bel essai. Little red radio riffe sec, groove diaboliquement. La groupe instaure des breaks parfaitement placés. Sur ledit titre, le refrain, simple et intense, est de ceux qu’on braillera à tue-tête où qu’on soit. Puis Time to time calme le jeu, s’en tient à des apparats pop fins.
On aborde alors la face B, Soulrise souffle lui aussi une pop déliée, racée. L’énergie retombe, la qualité demeure. Golden gates, après une intro prolongée, réhausse le tempo sur une trame poppy aux motifs attrayants. On tombe sous le charme de cette dizaine de chansons sans temps morts, d’autant plus que Hollow kingdom trouve le ton juste entre douceur et encarts acidulés. Les arrangements sont aussi sobres que bien trouvés, l’éponyme South by west se place ensuite entre encarts bluesy ondulants et envolées rock dotées de guitares expressives, comme l’est le chant de Lavernhe. On entend, d’ailleurs, un groupe à l’unisson, uni de toute évidence par la passion.
Il ne reste alors plus qu’à bien finir. Sequence, psyché, s’en charge au ralenti, comme sûr de sa valeur, porté par une voix à la sensibilité perceptible. Un album de qualité, bien joué et bien ouvragé.