Après un premier album (Fingers crossed, 2016) aux formats pop-folk de choix, après, aussi, des remous qui les ont amenés à se séparer, le succès escompté tardant à se profiler, Part-Time Friends, soit Pauline et Florent, revient avec ce Born to try à l’inspiration globalement 90’s, cadencé, aux mélopées encore une fois parfaites.
Ne tergiversons pas, c’est une ribambelle de standards poppy (dont l’excellentissime Streets & stories et ses choeurs aériens), après une amorce déjà patinée. Avec Ghosts away, pop-rock aux claviers qui fusent dans l’espace, puis l’éponyme Born to try et ses guitares bourrues, la paire est à son affaire. Elle use de gimmicks délicieux, Understand fait briller ses reflets pop. Hear that sound, folk, complète la palette avec douceur. I don’t mind, à sa suite, souffle une pop-rock aussi légère qu’alerte. On pense, pour la pop acidulée, un brin noisy et parfaite dans ses ritournelles, à The Pains of Being Pure at Heart.
Plus saccadé, tout aussi subtil, Hurricanes est bien loin de dénoter. On remarque l’apport des synthés, simples, décisifs. Glitter in my eyes calme le jeu, sur une trame électro-pop des plus ténues. La la la in L.A. remet une salve d’élan pop dans l’ouvrage, les chants sont ici comme ailleurs entièrement en phase. Faussement naïf, Part-Time Friends conçoit une pop sans détours dommageables, efficiente, tubesque la plupart du temps.
En fin de parcours, Letter you’ll never read se montre rythmé, pop bien sûr mais doté d’un piquant rock bienvenu. Les deux complices finissent ensuite sur We are not a band anymore, d’abord spatial puis plus asséné. Une réussite de plus dans un opus qui, à vrai dire, ne contient quasiment que cela.