Quatuor constitué de membres de Luke, Prohibition ou encore Prohibition, basé à Paris, Fontaine Wallace pratique une pop lettrée, qui sur cet album éponyme réjouit par ses mélodies vives, et piquantes, sur l’amorce du labeur (Une odyssée puis l’appuyé Architecte).
L’entrée en matière est donc porteuse, la légèreté des compositions se drape donc d’une certaine vigueur. Les voix se complètent, Joueur d’échecs annonce une baisse dans l’intensité, plus doux, moins direct. Le rendu demeure digne d’intérêt, Quarantaine, au mid-tempo entraînant, confirmant l’instant d’après la dextérité verbale du groupe. Déja fait, subtil, narre des choses qui touchent, fait dans la désillusion mise en son avec habileté, avec mesure aussi. Dommage, toutefois, que la cadence ait singulièrement baissé; cela donnait du mordant à l’ensemble. On ne s’assoupit cependant pas; Sagittaire, doux-amer, vient compléter joliment l’ouvrage. On a à faire, ici, à une base pop bien troussée, élégante, mélodieuse mais pas uniquement.
Petite ville, ainsi, fait dans la douceur, porte un bel hommage à cette « Petite ville » évoquée dans le texte. On portera notre intérêt sur cette plume évocatrice (La neige de l’année dernière), sur cette pop probante aux quelques élans offensifs. C’est le cas sur Astronaute, vif, où les chants mêlés font à nouveau sensation. Le plongeon, dixième et dernier morceau sur les dix présentés, concluant dans une atmosphère déliée une jolie collection, à laquelle un petit surplus d’énergie n’aurait cependant pas été inutile.