Groupe parisien au rock dit « classic » et émanant principalement des 70’s, The Jack Art Band sort avec The life and times of Candy Rose son tout premier album. Il y narre la vie de Candy Rose, née au mitan des 60’s et des 70’s dans la banlieue de Philadelphie.
A l’écoute, le procédé semble lui réussir; les deux premiers morceaux, When the sun goes down et Candy’s first dance, sont alertes, mélodieux mais efficients. Le quintet mené par Jack Art ne surprend pas, mais officie avec panache dans le registre qui est le sien. On pense à Springsteen, ou encore à Tom Petty et la qualité est bien présente. On flirte même avec le rock’n’roll sur Partners in crime, sur l’amorce, mais le rendu reste classique, assez percutant cependant pour maintenir un intérêt non feint. Necklace on my chest est lui plus tranquille, plus émotionnel. On revient à une énergie plus acidulée avec Running for her life, mid-tempo doux-amer assez concluant.
Encore une fois, on n’innove pas, on attendra la surprise en vain mais le groupe fait plutôt bien le boulot. Better man le prouve, plutôt « juteux » lui aussi. Les claviers y ont la part (trop?) belle, de concert avec les guitares. Ces dernières introduisent So many questions, far too few answers, bluesy, aux légères volutes d’orgue. Walking a thin line, après cela, suit une voie rock, bourrue sans être non plus très offensive. Fighting with Mister A prend des airs folk, dénudé. On aimerait que le combo francilien s’enhardisse, ça ne se produira pas mais on l’écoutera sans déplaisir. Son dernier mot tenant en un Be here now terminal posé, doté de notes bluesy éparses, à l’issue donc d’un opus honnête mais à mon sens encore trop retenu, trop poli en certains endroits.