Après cinq ans d’attente fébrile et pour succéder à #7, Nasser « from Marseille » nous gratifie d’un nouvel opus flamboyant, nommé The outcome. Et si le délai fut long, l’énorme qualité des onze titres livrés, souvent percutants, parfois plus brumeux mais tout aussi bons (Listeners), comblera tous nos espoirs.
En effet et dès l’éponyme The outcome qui, millésimé, ouvre la danse souterraine avec ses intonations à la Depeche Mode et sa vigueur « guitarisée », son refrain prenant aussi, l’effet est de taille. Synthés obscurs aux gimmicks ravageurs, grattes tranchantes, le parfait équilibre est trouvé et on se retrouve là avec un morceau à la hauteur de l’excellent Bronson qui introduisait #7. S’ensuit un Love plus délié, finaud mais relevé par des six-cordes de caractère. Nasser sait y faire, c’est à l’écoute une réelle évidence. Rupture, à l’électro sombre, convainc par son allant et son côté direct. Le chant est lui aussi en vue, The end se montre lui plus « prog » mais tout aussi abouti, entre sons venus d’ailleurs et penchant céleste. Electric lady, ensuite, envoie une électro nourrie, encore une fois, par des sonorités et une ambiance singulières.
Par sa répétition, Nasser fait mouche. Can’t get out, clairement électro-rock, est lui aussi tubesque. Sounds from the void, au chant presque sensuel, un Ghost radio dominé par ces synthés aussi simples que décisifs, un The preacher électro-pop/rock captivante, imposent un constat sans détours; les marseillais affichent un brio dingue. Le son de la fin échouant à Chaos AD, qui monte doucement en intensité pour venir parfaire un opus que j’ai, pour ma part, déjà imposé à mon lecteur à maintes reprises.