Les excellents Tristesse Contemporaine, avec leur électro-pop/cold de haute volée, précédés par la curiosité plutôt « wild pop », au chant en Français bien amené, ayant pour nom Inigo Montoya.
Voilà ce que proposait la « Lune » en ce vendredi soir, avec d’emblée une bien belle découverte générée par Inigo Montoya. Entre french pop libre et élans sauvages, mélodies et instants plus sombres, le quatuor parisien s’évertue, et il y réussit, à définir son propre créneau. Il surprend, agréablement, et impose son style sans forcer, avec passion et dans une créativité évidente. On y trouve largement son compte, notamment si l’on aime les univers décalés, sans courbettes à la normalité.
C’est par ailleurs le propre de l’établissement, de permettre à des formations valeureuses d’assurer des premières parties que l’on retiendra. Tristesse Contemporaine, affublé de son électro-pop cold aux élans rock, sobre et directement efficiente, y allant ensuite de son set notoire. On pensera à Battant, le groupe de Chloé Raunet, qui a d’ailleurs joué ici il y a quelques années, pour le genre, et on se réjouit de l’impact fort des morceaux du plus que bon Stop and start, dernier album en date. Ici, comme chez Inigo Montoya, on ne fait pas dans le conventionnel, on allie les genres sans s’y égarer et la recette fonctionne merveilleusement. L’ambiance est souvent obscure, envolées de claviers et guitares mordantes s’invitent à la fête, le rythme est entraînant, le chant prenant. On n’en demandera pas plus, les musiciens issus de Stockholm, Tokyo et Londres mais vivant à Paris assurant magistralement la conclusion d’une énième soirée de qualité dans les murs lunaires.
Photos William Dumont.