Association de solidarité internationale, Soliméda organise divers événements liés au sujet, dont les concerts désormais accueillis par la Lune des Pirates. Cette fois, l’affiche était à consonance rock, un Riviera de plus en plus aguerri et reconnu assurant la tête d’affiche alors que les locaux The Dakens, signataires d’un excellent premier album incluant quatorze titres, leur ouvraient la marche.
On fut bien loin d’être déçu, les amienois livrant un rock franc du collier, tantôt pop, à d’autres moments rock’n’roll ou flirtant avec la pop-punk, ceci avec une vigueur affirmée et un ensemble de taille. En plus d’une cohérence dans le jeu, et de la qualité des compositions jouées, on notera la pertinence du rendu, uni sans jamais se figer. Chants à deux ou trois, touche féminine qu’on ne peut ignorer, « juvénilité » pour le coup porteuse en diable, les Dakens donnent tout et permettent une ouverture acclamée en toute logique, parfait support à leur opus.
Enthousiasmante donc, la prestation du quatuor laisse ensuite place au rock de Riviera, tantôt direct, parfois plus saccadé ou contemplatif. Un set à la fois nuancé et puissant. La base est rock mais le rendu tutoie plusieurs dérivés, plutôt bien amalgamés. Nul besoin d’en faire plus, Riviera assure, envoie tout comme il modère, fait dans l’intensité pensée. A l’issue, cela nous donne donc une soirée accomplie, à laquelle la contribution d’un troisième groupe n’aurait pas été superflue, histoire de prolonger le plaisir et la contribution marquante d’un public d’étudiants à la joie évidente.
Photos William Dumont.