Angevin et franco-anglais, bercé par la pop écoutée à Londres par son père, Jamie Gallienne sort, avec l’appui de Ken Stringfellow des Posies, ce Under the radar bien équilibré entre rock, pop et touches électro.
C’est sur une tonalité électro-pop/rock qu’il amorce son labeur (Brain twister), fort d’une bonne posture entre synthétique et organique. Son propos reste simple, abordable, et I love to see you dance, avec son rock pénétrant, valide les qualités de ce dandy talentueux. Celui-ci maintient en outre une certaine dynamique, son Key man suinte une pop subtile-amère qui l’honore. Il sait faire, repart avec Brighter days sur une trame enlevée pop-rock, également des plus fréquentable. On appréciera sa force de frappe, ses riffs détournés (Bad fluid, rock leste et légèrement funkysant).
Le boulot est bon, son second volet présente un Busy bee alerte, plutôt rock lui aussi, avec un allant décisif. Sisco bay se montre un poil bluesy-jazzy, climatique et tout aussi bien exécuté que le reste. Sophisticated animal, électro-rock ou rock teinté d’électro, c’est selon, impose ensuite son groove et sa vigueur, ses mélodies soignées aussi. Under the radar met à jour une belle authenticité. Free electron, pop-rock, obsédant, permet à Gallienne de ne pas baisser en régime. L’affaire est entendue, le bonhomme peut alors se permettre de terminer sur Sunday driver et son dialogue guitares-synthés digne d’intérêt, d’une veine rock aboutie. Feeling pop aidant, semence électro parcimonieuse aussi, chant de choix en surplus; l’alliage s’avère particulièrement réussi, digne donc d’un intérêt récurrent.