Le duo composé de Cyril Debarge et Louis Aguilar, soit Weekend Affair, pour lancer la machine. Evergreen, basé entre Londres et Paris, pour lui emboîter le pas. La prog’ du soir avait encore belle allure et une première surprise nous vint de la paire Weekend Affair, très à son…affaire, complice, avec ses nouveaux morceaux dépaysants, chantés en Français.
Il faut dire qu’entre le jeu de batterie de Cyril et le groove de la basse de Louis, la symbiose est ajustée. Chants -parfois de pair- aidant, parties synthétiques de choix également, on se trouve vite face à un déluge de morceaux à la fois groovy et mélodieux, dépaysants parfois comme peuvent l’être les fougères qui ornent l’instrument du « cogneur ». A ce répertoire, ajoutons deux morceaux imprenables du premier opus et…l’affaire est pliée, avec humour et panache. De Weekeend Affair se dégage un certain exotisme, de l’allant et de la mélodie. Un feeling perceptible aussi, et le besoin porteur de se démarquer musicalement. C’est chose faite, et bien faite, le petit dernier, « Du rivage« , se trouvant pour le coup honoré comme il se doit.
On laisse alors le plateau changer de disposition et Evergreen, soit les ex We Were Evergreen, vont à leur tour rafler la mise avec leur électro-pop aussi caressante que plus mutine. Comme chez Weekend Affair, on sait faire, la multiplicité des voix opère, de pair avec une dextérité musicale décisive et une simplicité qui rend le groupe plus probant encore. Il y a de plus du mouvement, un plaisir entièrement communicatif, de l’énergie. Evergreen finira d’ailleurs sur un morceau addictif, à l’instar d’un registre de fort belle tenue. Avec dans sa besace une série imprenable de chansons à l’étendue affirmée. Au terme, donc, d’une soirée une fois de plus accomplie.
Photos William Dumont.