Initié par Katerina Papachristou avec son « band », Tango with Lions en est avec The light à son troisième album. On y trouve, sur une base pop-folk parfois joliment cuivrée (Restless man), de belles compositions, souvent sereines mais qui, à l’occasion, s’encanaillent avec un certain à propos (What you’ve become et ses accents rock).
Back to one, pour débuter, instaure une trame ombrageuse qu’accompagne le chant de Kat. La batterie sous-tend l’ensemble, une ambiance est déjà plantée entre beauté et coups de semonce retenus. Proof of desire se montre plus directement folk, légèrement obscur lui aussi. L’ornement musical est racé dans son absence d’excès. Suit ce Last thrill de la même étoffe, plus alerte, taillé dans une pop mélodique mais vivace. L’éponyme The light s’élance avec lenteur et élégance, à la fois jazzy-bluesy et atmosphérique. Phoenicia développe après lui une folk-pop légère et entraînante à la fois, concluante. Tango with Lions met de la vie dans son oeuvre.
Passé les deux morceaux mentionnés plus haut, The Go-Betweens projette un ombrage folk assez prenant. Enfin, L’ombre, justement, impose pour conclure une trame narrative, chantée en Français, entre sons malins et rythme discret mais insistant, avec un arrière-plan souillé. Bel essai.