Une fois n’est pas coutume, un détour par la Grèce, à Athènes plus précisément, s’impose pour découvrir ce duo « fuzzy » constitué de George Nikas (vocal-drums) et Stamos Bamparis (guitars-vocals), et répondant au nom de The Noise Figures.
A deux et sur ce Telepath sans répit, les gaillards font un raffut jouissif, garage, psyché aussi, souvent exécuté pied au plancher. Ils jouent sans se la jouer, Taste like time évoque d’emblée le meilleur des Black Angels. Les coups de semonce sont légion, Strange medium child le démontre. L’énergie de la paire est salvatrice, Stay forever young la laisse gicler et The Noise Figures joue bien et fort, sans s’embrasser de détours superflus. Out of touch dévoile des riffs drus, lesquels parsèment eux aussi allègrement le disque.
Nikas et Bamparis s’entendent donc comme larrons en foire, mettent un bazar hautement réjouissant. Healing light, tout aussi enlevé, ne laisse pondre aucune baisse dans l’intensité. Voilà un opus, on s’en réjouira, qui ne désserre pas -ou très peu- l’étreinte. Le tempo, sur l’éponyme Telepath, demeure « up ». Les deux Grecs font de plus dans la simplicité, Hypnotized se montre lui plus aérien, mais Lethargy offre après cela une embardée plus brute. Il n’y a là rien à écarter, on suivra les deux hommes jusqu’au terme de leur effort, abouti.
Ainsi, on s’offrira au passage ce Never sleep entre cadence dingue et plans spatiaux, puis, en guise de fin, Glow electric, lascif mais sonique, qui s’emballe après un début tranquille, en dernier coup de pinceau psyché à un ouvrage probant.