Sixième album de We are Scientists, duo tenant en Keith Murray (guitare-voix) et Chris Cain (basse), Megaplex a été enregistré dans le studio de Tim Wheeler du groupe irlandais Ash.
C’est déjà, connaissant la force de frappe de ladite formation, un bon point. Ca se ressent dans l’éclat pop de l’amorce, notamment avec ce One in, one out qui pulse et fait valoir sa fraîcheur, son allant. Notes in a bottle confirme, puis un Heart is a weapon plus haché, au feeling électro-pop mesuré, montre lui aussi de belles dispositions. Sans être irrésistible, le rendu vaut l’écoute et se durcit de façon bienvenues quand les riffs de Your light has changed résonnent. Voilà un titre rock sans détours, rugueux, émaillé, toutefois, de jolis motifs sonores.
On trouve de ce fait un équilibre entre pop, rock et touches électro, entre force de frappe et instants plus modérés. KIT, atmosphérique, est à ranger dans la seconde catégorie mais se pare d’un fond trouble bien conçu. No wait at five leaves s’inscrit lui dans la première et ce, de façon probante. On estimera la vigueur pop-rock de Megaplex, son côté parfois direct voulu par le groupe. Not another world se fait lui funky dans ses sonorités. L’éventail est assez large, We are Scientists ne s’y perd cependant pas. Sans innover, il se montre ici crédible. Il riffe façon grunge sur Now or never, fort d’une certaine mélancolie pop qui s’accouple avec des guitares acérées. You failed privilégie après cela une option électro-pop ludique, où les synthés ont la part belle. Les Américains ont pour finir la bonne idée de le faire sur un ton pop plutôt vif, aux mélodies enjouées (Properties of perception), à l’issue d’un opus globalement bon et inspiré.