Les Anglaises d’Electrelane, le label Flying Nun. Il y a pire références, au moment de découvrir En attendant Ana et sa pop lo-fi, pour décrire le groupe parisien ayant vu le jour à Bruxelles.
Avec ce Lost and found, troisième sortie, si je ne m’abuse, au total, le quintette (3 garçons, 2 filles) épate avec sa pop fougueuse, lo-fi et garage certes mais avec ce je ne sais quoi de shoegaze qui fait la différence. Impétueux, En attendant Ana ne nous fait pas attendre qui ou quoi que ce soit, son Intro noisy prouve déjà le brio du groupe. Celui-ci se confirme quand les voix mêlées de (Not) So hard arrivent, pour un essai dont la finesse pop fait mouche. On est en plaines et pleines 90’s, c’est du sucré au crachin noisy délectable. Les morceaux sont de plus assez brefs, ce qui permet de ne jamais faire retomber l’intérêt. Night est un peu plus saccadé, tout aussi accompli. Ré charme et pique, ses « Ouh-ouh » font effet. This could be fonce, urgent. Ses ritournelles se drapent dans une vitesse d’exécution à la Wedding Present.
Sacrément accrocheur, le contenu, avec Why is your body so hard to carry, fait remonter le souvenir du My Bloody Valentine des débuts, plus noisy-pop que shoegaze. En attendant Ana maîtrise son sujet, fait dans le mordant à la mélodie scintillante. Ce que valide The violence inside, dans une simplicité cuivrée qui lui sied à merveille. C’est du tout bon, Tinkle twinkle, lui aussi cuivré, fait la part belle à la luxuriance pop avant de s’emballer clairement. Ne guettons pas l’erreur, elle est absente de cette dizaine de titres impeccables. A l’image des guitares séduisantes de Square one, ou du terminal I don’t even know your name, retenu, en clap de fin d’un opus en hommage de choix à nos 90’s si précieuses.