Duo britannico-allemand, Lebanon Hanover unit Larissa Iceglass et William Maybelline. Les deux acolytes, nostalgiques, proposent un savoureux come-back vers les 80’s, qu’ils teintent d’élans cold-wave avec grand succès sur ce Let them be alien de haute volée.
En dix titres et en usant de chants graves, autant en Anglais qu’en Allemand, de volutes synthétiques envoûtantes (Favorite) et de stridences guitaristiques pas moins bienvenues, Lebanon Hanover régale de sa froideur. Alien évoque The Cure dans ses basses, la voix est gothique et la paire parvient sans effort à captiver. Gravity, ensuite, renvoie le même brio dans les gimmicks soniques. Il est, comme la plupart des chansons, vif. L’alternance des chants accroît l’impact indéniable du disque.
On pensera, aussi, à Sisters of Mercy. Le rapprochement est bien entendu à porter au crédit de la formation allemande. Parfois, comme sur Lavender, le discours se fait plus « clair ». Les basses sont réellement addictives, les claviers, comme sur Du scrol, efficients dans leur mesure. Le rendu est de plus souvent alerte (True rom), asséné (Silent C), en tous les cas convaincant en diable. Obsession du gimmicks qui déboîte (Ebenhlotz), ambiance glacée gothique et prenante en fin de parcours (Petals), guitares éparses mais efficaces; tout concourt, ici, à livrer un opus optimal, dont les penchants cold font qu’on y reviendra souvent avec une jubilation « glacée ».