Quintette…qui marche sur la tête, HangOyster malaxe divers styles (électro, dark-wave, synth-wave et j’en passe; inutile de disserter, il faut avant tout écouter).
Avec ce Slave, EP aux six titres barrés et inventifs, on plonge dans un univers insolite. Mysterious pain, électro loufoque et ludique, quitte déjà la route, s’embarque dans une échappée sombre, brumeuse aussi, aux voix déjantées. Bizarrement, çà prend et Reburn, ses riffs qu’on kiffe, son groove froid mais avenant, fait à son tour la différence. Ca fait du bien à entendre, l’imagination de HangOyster est sans limites et, surtout, porteuse de bout en bout.
Apple in the fridge, après cela, ne se montre pas moins soumis. Ses sonorités déviantes le singularisent, sa bizarreté façon Liars en font un must. Etrangeté efficiente et recours à des sons géniaux, comme sur le breaké et frappadingue Pig and a cow, mettent en évidence…une évidence: HangOyster excelle. Slave, taillé dans un rock cold impossible à classifier, en est la preuve sonique indéniable. Fell in love et sa dualité vocale remarquable, ses claviers coincés dans les nuages, ses atmosphères fascinantes, tirant la dernière salve stylistique flamboyante sur un EP à part, d’un réel apport dans le paysage musical d’ici et d’ailleurs.