Nouvel album pour les agités bordelais de JC Satan, signés chez Born Bad et pour le coup aussi probants, si ce n’est plus encore, que sur l’éponyme et excellent avant-dernier opus.
Centaur desire, c’est son nom, dévoile en effet onze morceaux plutôt vigoureux, truffés de guitares excitées et de synthés délirants, dont le côté « à l’arrache » laisse poindre un vrai sens de la construction (Centaur desire, justement). On débute avec I won’t come back grinçant et entêtant, presque kraut, où les vocaux entremêlés font effet. Erika se fait plus doucereux mais aussi vénéneux, la mélopée tordue mais avenante figure au menu des Aquitains qui allient finesse et « débraillement » avec un panache certain. No brain no shame fuzze, Communion est lui aussi bruyant et mélodiquement attrayant dans le même temps. Des accents Pixiens émanent de certains passages, mais c’est bel et bien JC Satan, singulier, qu’on entend. Complex situation, qui suit, restera lui aussi en tête, sonique et dynamique.
Sous des airs pop, JC Satan gicle et groove (Drink dope & debauchery). Avec Centaur desire, le groupe est au sommet. L’alternance de The end, entre accalmies et moments plus exubérants, le prouve. The road trace puis instaure des breaks habiles. Ca se confirme, le quintet a la mainmise sur ce qu’il met en place. Lies, percutant, illustre bien cela. Puis Libera, moins direct que la reste mais pas moins louable, nous gratifie de ses ritournelles soignées à la terminaison psyché, au détour de méandres entièrement tenus par un groupe désormais indispensable.