Trio Français (tiens ils sont Angevins, déjà une excellente chose…), The Blind Suns jouent une dream-pop large, aussi noisy à la JAMC ou Raveonettes que sucrée façon Mazzy Star, superbement et souvent énergiquement déclinée sur ce Offshore parfait.
Produit par Clive Martin, l’opus de ces artistes ayant déjà séduit les Anglais et les Américains, abrité par le label strasbourgeois Deaf Rock Records, scintille et brille tant vocalement (la dualité) que dans l »instrumentation (une dream-pop pétillante et orageuse) dès son amorce avec Alligators. Premier titre étincelant donc, suivi de ce Boundaries plus directement dreamy mais néanmoins acidulé, aux mélodies qui enchantent. Ride, guitares à la Dick Dale et airs pop dynamisants, y allant ensuite de son effet. Brand new start suit ensuite un chemin plus céleste puis enlevé, se montre aussi abouti et persuasif que ce qui le précède.
Surprise, ce sont les énormes Dirty Deep, adeptes d’un rock garage primitif et passionnant, qui apparaissent sur le noisy et irrésistible Texas sky. Dopé à l’harmonica, ce morceau enfonce le clou d’un disque aux motifs plus qu’intéressants, à l’image de ceux qui bordent Hush. Crystallized, plus classiquement pop, puis Silent dream (feat Charles Rowell), dream-pop alerte, solidifiant encore un peu plus l’édifice. A l’instar d’Offshore, éponyme, qui évoquerait lui les « planeries » d’un My Bloody Valentine. Avant qu’Astral fight (acoustic live) n’insuffle une touche plus folk, chant à la Hope Sandoval à l’appui, dans l’éclat musical, à l’ouvrage de The Blind Suns.