Ces deux mec sont rennais, c’est déjà un bon point. Répondant aux prénoms de Benjamin et Simon, soit Klaus Baron et Herman Jung, ils forment ensemble Das Geld, qui d’après la description qui en est faite marie drone et élans dance sur fond de rock 90’s.
A l’écoute de ce Hesitation en effet aussi dansant que bruyant, Falafel cunt ouvre la porte d’un univers qui en retiendra plus d’un dans sa nacelle. Dance funkysante, rock « sévère » et gimmicks efficaces créent la sensation. Avec Cash on the dancefloor, c’est la transe sur la piste de danse. Electro, sombre et underground, la « mixture » de Das Geld frappe juste. Oceanopolis, avec sa trame expérimentale, venant valider la justesse de la démarche des deux compères.
Ces derniers convainquent donc, dissonnent avec allégresse. Myrtille leur permet de faire dans le saccadé efficient. On rocke en dansant, on danse en rockant, c’est selon. En huit titres, Das Geld vous en donne pour votre argent. Drone sur l’intro de A soft kiss in saint Louis, obsessionnel avec son refrain répété et ses guitares riffantes, il l’est tout autant sur A ride on a boat. Brut et écorché, Das Geld incite à une danse débridée. Minishort prolonge le morceau précédent de façon éphémère mAis entêtante, puis s’embarque dans un échappée folle, bruyante et bardée de motifs sonores dingues. Crousticroc, indus dans son déploiement, direct, bouclant la boucle d’un opus sans atermoiements, à la recette diablement porteuse.