Quatuor réuni autour notamment de William Matter, Redstones brouilles les pistes, à partir d’une base rock, sur son Up and down qui constitue son premier album.
Tout d’abord, des synthés étayent Delight of speed, aussi heavy dans ses riffs que mélodique dans le chant. C’est un bon début, fervent, au break marqué par les claviers et à l’issue duquel l’énergie reprend ses droits. Thousand lights suit, lui aussi puissant dans ses mélopées. Guitares ardentes, machines sans excès, l’essai est lui aussi bon. The soldier est plus mesuré, plus pop, toujours avec ce fond heavy. Ici, l’ornement est discrètement disco. Chains, après cela, est ouvertement mélancolique. Il riffe avec fièvre, avant un Liars doucereux, à la patine d’abord pop-folk qui ensuite s’intensifie.
Le savoir-faire de Redstones est certain, il se confirme quand se présente I’m a robot, lent puis plus appuyé, bluesy, de nature à encore étendre l’éventail sonore du groupe. Feelings are demons impose lui sa pop-rock mélodieuse, le thème de l’album, la vie d’un home entre ses 20 ans et ses 35 ans avec les espoirs et inévitables désillusions qui jalonnent cette période, s’avère porteur. Angel emprunte un chemin pop élégant, Love song est, à l’image de son titre, délicat, marqué par le sentiment.
Enfin, une belle version piano de Liars, apaisée, conclut un album de belle facture, qui sans révolutionner le genre y apporte une contribution estimable.