Refractaire au « baby rock » impulsé en un temps par les BB Brunes et autres Shades ou encore Naast, j’avoue adhérer à For the Hackers, à l’électro-pop fraîche et revigorante qui me fut révélée, originellement, par un joli passage au Murmure du Son eudois.
Avec ce Fth fort de six titres, ce qui n’est pas rien, les dieppois ne peuvent laisser insensible. De mieux en mieux troussée, leur pop plutôt enlevée, jalonnée de gimmicks synthétiques efficients, recourt aussi à de l’organique brut. Les deux sont bien alliés, Diane inaugure les débats et ébats en mode évocation à la gent féminine, une constante chez FTH. Mélopées parfaites, énergie évidente, la pop des jeunots -le sont-ils finalement encore?- est déjà attractive. Avec Artifices, c’est encore un vent de fraîcheur pop qui souffle. Le chant en Français n’entrave pas la marche du groupe et Illuminée use de ficelles synthétiques bien trouvées, selon une trame pour le coup moins enlevée, relevée toutefois par des guitares brutes.
For the hackers avance, sort régulièrement des formats probants et signe des lives de qualité. Néon démarre posément, à la fois léger et intense ensuite. On ne relèvera aucun faux-pas; bien au contraire, Levi stress et sa pluie de synthés fait à nouveau la différence, incoercible, doté de plus d’un groove implacable et d’embardées déviantes. Le parcours prendra fin avec Txt me, souple et détendu, fin mais sans creux, et entérinera la valeur de ces jeunes musiciens à la progression plus que perceptible.