Bordelais, Tample parvient d’emblée, avec ce Summer lights bien nommé mais gentiment ombrageux, à se hisser au niveau, enviable, d’un Isaac Delusion. Sa synth-pop groovy (One night stand), à la fois douce et enlevée, forte de gimmicks…forts, retient vite l’attention.
L’espace de huit titres séduisants, dans le sillage de Chimera qui avec ses penchants chatoyants et ses « wou hou hou » irrésistibles, sa légèreté, lance idéalement l’exploration. Ca se confirme avec Keep your distance, aux basses charnues; les sons de Tample, sa froideur lumineuse, en font une belle trouvaille, Aquitaine qui plus est. Puis c’est Summer light, son allant, ses guitares insistantes, qui fait à son tour la différence. Avec le One night stand mentionné plus haut, on en est alors à mi-chemin d’un effort tout à fait probant.
Love keep us alive, avec ses à coups, son groove obscur et tranquille, est à son avantage. Runaway est plus directement cold, aussi addictif, et ce sans perdre de sa sensibilité. Ses sifflements renforcent indéniablement son attrait. Tample maintient un niveau élevé, Power s’envole et étend l’effet d’un album réellement attachant. Ce dernier prend fin sur un Kings of earh poppy et plutôt aérien, ultime labeur d’une formation d’ores et déjà fiable.