Gallois, Casey sort avec ce Where I go when I am sleeping son deuxième album.Le chanteur Tom Weaver y aborde les afflictions physiques et mentales subies lors de la majeure partie de sa vie, ce qui génère un contenu entre douceur vénéneuse (Flowers by the bed) et coups de sang braillés (Wavering).
De façon audible, Casey tire profit des tourments de son frontman. Intense et sensible (Phosphenes), l’album ne laisse pas insensible. Mélodies lestes et élégantes (Fluorescents), beauté pop (Needlework), Casey dispose d’un certain nombre d’atouts. Les atours peuvent être à la fois sombres et finauds (Bruise), on oscille avec brio entre différentes tonalités. Ainsi, il est bon d’explorer ce cheminement lors du sommeil. Il ne provoque justement pas l’assoupissement, animé et inspiré qu’il est.
Avec The funeral, des riffs lourds surlignent un chant plein de ressenti, qui tour à tour braille et caresse. L’éponyme Where I go when I am sleeping instaure une trame instrumentale post-rock intéressante. Puis on repart, pour finir, dans un chant hurlé avec le terminal Wound. Rythmé et percutant, puis narratif, il met fin à un essai souvent abouti, aux thèmes porteurs et à l’intérêt récurrent.