Forts d’une longévité qui leur permet encore, aujourd’hui, de se distinguer, les Ecossais de Simple Minds sortent début 2018 un nouvel opus appelé Walk between worlds.
La rondelle, qui inclut huit titres, débute de façon probante avec un Magic à la fois rock et « héroic », entraînant, simple et efficient. Summer, tout aussi soutenu mais plus sombre, y allant ensuite de ses gimmicks entêtants et trouvant la juste posture entre offensives rock et instants plus climatiques.
Le début est donc bon, Utopia confirme avec son allant pop-rock finaud mais affirmé. On note un certain dynamisme dans l’exécution, et l’inclusion de motifs électro décisifs à l’occasion de The signal and the noise, par ailleurs plutôt rock avec ses guitares offensives. Jim Kerr n’a rien perdu au chant, Charlie Burchill est lui aussi très en vue et la paire, alors qu’on en est à mi-chemin de sa nouvelle oeuvre, est à son avantage.
On attaque alors le second volet du disque. In dreams est rock, s’orne toutefois de sons électro et met en avant de jolies mélodies. Barrowland star se montre, lui, plus ambiancé, plus délié. L’éponyme Walk between worlds allie adroitement guitares de caractères et synthés qui les épaulent avec aplomb. On ne s’ennuie pas, c’est là bon signe, sur ce disque globalement abouti. Sense of discovery se présente alors, ultime création d’un effort estimable, en démarrant de façon hésitante pour ensuite souffler une subtilité jamais lassante, légèrement obscure, valorisée par l’unisson des chants. En conclusion, donc, d’un album cohérent et sans temps faibles perceptibles.