Ex-membre des Lost Communists (garage-soul, premier album produit par Matt Verta-Ray), Fabien Bréart s’essaye à l’aventure solo, optant en l’occurrence pour un contenu dépouillé. I am a band, donc, et ce Heartbreaking chemistry diversifié, illustrent ses efforts « isolés ». L’album, intimiste ou plus rageur (Looser man), mérite des écoutes répétées.
Il attire avec Hanging on my tree, première réalisation folk-blues plutôt alerte, et met en évidence un jeu fin, exempt de surpoids. Seul, Bréart égale une performance groupale. She sleeps prouve sa dextérité dans l’élaboration de chansons sobres, adroitement bordées. So are the beartbreaks fait de même, selon une orientation americana chatoyante. Les deux voix, unies, y font merveille.
En poursuivant l’audition, Revival déploie une finesse lancinante, No more tears impose après cela son tempo lent et grinçant, ombrageux. Off fait dans la folk claire et allégorique, une fois encore dégraissée. L’ensemble est une réussite, un One apocalyptic night étincelant puis Funeral blues, nappé par un orgue retenu et plombé par des riffs massifs, le renforçant indéniablement dans son attractivité.