Projet d’Olivier Perez, extirpé des montagnes auvergnates, Garciaphone sort son troisième album, Dreameater. Un joyau pop-folk plutôt paisible, émaillé de quelques morceaux plus « sanguins » (les excellents Mourning of the day et Deadstar, plus pop-rock dans l’esprit).
Des mélodies telle celle de Every song of sorrow is new, enjôleuse, et le savoir-faire du bonhomme dans l’étayage, sa voix sensible aussi, perceptible dès l’inaugural Don’t let it die like this, renforcent l’oeuvre. Fine, celle-ci dévoile de jolies notes, met en place des climats chatoyants et chaleureux, au léger ombrage. C’est le cas sur Heirmet, entre autres, et on profitera plus tard du dépouillement harmonieux d’ A hole in the universe. Perez n’en rajoute jamais, fait dans une décisive sobriété.
En fin de parcours, le trio (L’artiste est en effet épaulé par deux acolytes) conserve sa subtilité, ses atours folk qu’on croirait joués près de soi, à l’issue donc d’un disque authentique, conçu avec passion et doté d’un arrière-plan gentiment trouble (l’ultime Dusk).