On les sait généreux sur scène, on les attend impatiemment pour mars 2018 et la sortie de leur nouvel album, The outcome. Le duo Nasser « from Marseille », en prélude à cette échéance alléchante, sort en guise de cadeau à ses fans présents sur ses lives cet opus capté à Bogota, en 2014, dans le cadre de la collaboration inter-festivals Marsatac (France) et Soma (Colombie).
Avec le renfort de Mathieu Poulain (Oh! Tiger Mountain) à la guitare et aux choeurs, Nasser envoie, balourde une set-list sans failles, dont aucun « pain » n’est exclu et qui fait défiler une p+++++ de collection de morceaux emblématiques. Sans fard ni déguisement, c’est du live qu’on peut palper, ressentir. Entre Bronson, Out of control et Discoball, ce dernier jouissivement « punky », récents puisque tirés du dernier effort studio en date, ou les hymnes issus eux de #4 (un Century imprenable, ce Come on fatal, un No regrets tubesque à l’image de l’ensemble des titres joués ce soir-là), Nasser confronte sons électro simples et pourtant ingénieux à souhait et dureté des guitares. Son groove électroïsant (The warning) n’offre aucune prise à l’ennui, les mecs sont de toute façon taillés pour enflammer les foules. Marseille and anywhere vient renforcer une douzaine de compositions d’autant plus marquantes qu’elles se veulent, au delà de la recherche sonore, accessibles. On trippe sévère, comme j’ai pu le faire à Beauvais en avril 2014 lorsque le combo y a posé ses valises. Et on jouera donc ce skeud à volume élevé, dans l’attente d’un nouvel essai qu’on pressent forcément enthousiasment.