Album à la pochette signée par Philippe Druillet, dessinateur émérite et fondateur de Métal Hurlant, Livity voit Zombie Zombie faire son retour, fort de six instrumentaux qui emmènent le quidam loin de ses bases habituelles.
On le sait, Jaumet et consorts défrichent, accélèrent après une entrée en matière mid-tempo (« Ils existent »), balancent de suite un dub électroïde des plus trippants (Livity en ouverture). Le nouvel arrivant, Dr Schonberg (percussions, electronics, trompette) apporte sa pierre à l’édifice. L’album s’apparente à une trouée agitée dans le cosmos, se pare de sonorités simples et décisives en dépit de l’orientation ouvertement expérimentale du tout. Il faut suivre, parfois, mais l’écoute génère son lot de sensations.
Avec Hippocampe, Zombie Zombie poursuit son errance, ses synthés font…sensation, justement. L’incursion de cuivres sur le disque lui apporte une coloration particulière. Looose, animé, virevoltant, avec, de plus, du chant, est phénoménal. Les cuivres s’y taillent la part belle, zébrant un morceau qui lui aussi incite l’auditeur à sortir de sa zone de confort. Acera impose une cadence affirmée, lorgne vers un jazz cosmique savamment troussé. Heavy meditation reste, lui, mesuré, répétitif, spatial…puis change d’orientation, breake pour mieux dévier. A l’évidence, Livity est, au fur et à mesure des écoutes, de plus en plus accrocheur. Il ne se livre pas d’emblée, mais s’avère, une fois assimilé, largement estimable.