Nouvel album pour le productif Nosfell, intitulé Echo zulu et fait d’une pop souvent assez directe, dont le chant se partage à part exactement égales entre Anglais et Français. Un opus où le bonhomme se distingue, grandement et une fois de plus, avec entre autres son organe aux aigus enivrants et son jeu de guitare baryton à quatre cordes. Ces deux éléments amènent un plus à l’opus qui, à partir du groove de The hunter’s bed en ouverture, pulse jusqu’à l’enivrement. En mode pop funky voire funk rock, Nosfell fait feu de tout accord.
A la fois mélodieux et offensif, il annonce, d’emblée, un rendu hautement estimable. Les rois lui permet la même performance, dans notre langue cette fois. La vigueur du propos est une belle surprise. La ressasse est issu du même tonneau, dans une version plus hachée et non moins concluante. The party impose un groove Princien, marie funk et rock avec simplicité pour un morceau lui aussi brillant. Des gimmicks bien sentis s’incrustent dans le répertoire de Nosfell, inspiré. Une bonne moitié d’album sera d’ailleurs dédiée à cette option enlevée, validée par La blessure avant que l’intensité ne retombe sur le posé Les gorges. L’énergie retombe, mais l’ornement sonore sobre vaut l’écoute, à l’instar du verbe ici exprimé.
Plus loin, Ricochets mêle Anglais et Français, pose une trame lente et entêtante, fine dans le chant, plus obscure dans son décor. Une réussite de plus, qui précède l’intime The letdown. intime, puis plus remuant sur ses envolées. La baisse de régime n’est pas en vue, The short-timers exhale un rock racé, assez massif, qui maintient un niveau élevé. On ne trouvera là rien à jeter, c’est encore un rock « pulsant » qui se fait entendre quand arrive The artefact. Echo zulu est bon, très bon même. Le corps des songes y mettra fin dans un climat faussement tranquille, aussi finement conçu que le reste, « à la Nosfell » finalement.