Dandy? Pas trop. Wild? Assurément. Avec ce Like a clown in a chess game, le groupe amienois Dandy Wild, constitué de musiciens expérimentés (Denis Garnier, le chanteur-bassiste, à oeuvré avec Pungy Sticks, Trotskids ou encore Treponem Pal), passe à la vitesse supérieure, durcit le ton et signe dix titres irréprochables. L’essai de l’ep précédent est surpassé.
On navigue là entre rock hardisant, touches pop et rock’n’roll sans retenue. Ca joue bien, l’efficacité est de mise. Time will take you far et ses riffs métal donne le ton, le niveau est élevé et la mise en place pro sans que le tout sonne par trop poli, loin s’en faut. Un solo de guitare court mais marquant épice le tout, le rock de Dandy Wild est sans âge, se pare de mélodies adroitement mêlées aux tonalités percutantes du trio (Going to the west). Pawns in a game est plus léger, plus poppy, et étend le registre des Picards. A aucun moment, on ne perçoit de baisse de régime sur le plan qualitatif. Les chansons plus tranquilles, telle Anguished cries, font tout de même valoir un bel allant. A coté de ça, on profite de réalisations frontales comme Win the fight, essai au refrain efficient.
Avec Illusion of life et ses riffs secs, puis un The place to be alerte, Dandy Wild se diversifie, refusant de se figer, tout en conservant une approche rock assez directe. Never trust le confirme, l’opus mérite qu’on lui accorde une attention durable. Sur la fin, le cadencé Find the key renforce l’unité qui émane de l’ensemble, sa cohérence proche de l’excellence. L’ultime If you are blind, annoncé par des riffs encore une fois estimables, apportant une touche finale tout aussi aboutie, en conclusion d’un boulot pertinent et sans temps morts.