Auparavant leader de The Red Roosters, Jacopo Cislaghi s’adonne désormais à son projet solo sous le nom de Davys. This is where I leave you matérialise donc ses efforts sous la forme d’une pop-rock animée et très souvent accomplie, qui revêt des atours changeants.
En dix titres, l’Italien fait étalage de belles dispositions, allie le fin et la bourru (The Oak Anne’s ballad), et fait preuve d’une fraîcheur poppy rassérénante dès le pétillant Down south qui ouvre le bal. Sa pop-rock est bien exécutée, sans surcharge, digeste et enthousiasmante. Les mélodies sont belles, on n’invente certes rien ici mais on fait ce qu’on aime avec un brio de tous les instants. Il y a du groove dans les essais de Cislaghi (Landing), sa voix est elle aussi attractive. L’unité est là, un titre comme Lungs prend une option plus saccadée en se montrant aussi convaincant que le reste. Here forever et son allant font eux aussi la « diff », forts de belles guitares et d’un éclat pop qu’on estimera.
Sur la seconde moitié, Davys ne baisse aucunement en qualité. Toujours dans son format pop-rock plutôt vigoureux avec 2011, il surprend agréablement. To the core et ses penchants pop-folk soignés scintille, Glimmering smile fait dans le velouté addictif. Tout est à prendre, on suivra le bonhomme dans ses dérapages comme dans ses travaux les plus doucereux. In spite of me ferme d’ailleurs la marche en suivant la deuxième option, à l’issue d’un bien beau premier album.