Groupe de Toronto, Weaves revient, un an après un premier album éponyme, avec ce Wide open à la power-pop immédiatement accrocheuse. En onze titres de qualité, il fait mouche, impose d’emblée un belle intensité, un rock rageur (l’enchaînement allant du #53 inaugural, lyrique mais intensif, à La la). Il se pose le temps de ce Wide open plus tranquille, qui à l’instar de bon nombre d’autres chansons met en exergue l’organe vocal de Jasmyn Burke.
L’énergie est donc prédominante, les trames instrumentales accompagnent rageusement la voix de la Dame. On est dans le délire sonore avec Scream, où chante Tanya Tagaq. Ledit titre amène de l’exotisme, un canevas dépaysant. Gasoline démarre de façon douce-intense (dans la cadence), il s’y tient ensuite et ça donne un rendu remarquable à la fin speed digne d’un Wedding Present. L’urgence dans le son sied au groupe, qui en prend le contrepied avec Grass, plus poppy griffue, également très réussi.
Enfin, c’est Puddle qui met fin à un opus sans fautes, dans la quiétude cette fois, en son début, pour ensuite s’intensifier et virer noisy. A l’issue donc d’un passage moins « fonceur » mais qui ne porte pas atteinte au résultat.