Groupe de Bruxelles, BRNS pratique une pop ouverte, aussi loufoque et expérimentale (Ishtar) que mélodique ou dissonnante, élaborée avec douceur et intensité dans le même temps.
Sugar high, premier long jet des belges, le démontre avec brio de bout en bout. Rageur après une amorce de velours (The rumor), musicalement irréprochable, il enchante. Le dosage est parfait, on se laisse « embarquer » autant par les mélopées enchanteresses émanant de l’opus que par ses embardées qui dérapent. C’est vocalement attrayant, sombrement groovy (Pious platitudes), impeccablement joué. Envolées psyché massives-célestes, déviance sonore, sons obsédants, BRNS se montre très doué dans l’approche. Finesse alerte (The missing), trame brumeuse (Damn right), tempo pesant et son lourd, noisy (Encounter), tout réussit à ces musiciens audacieux qui parviennent à captiver sans faire dériver.
Soniquement, on est « trimbalé » de manière épatante, sur le plan musical BRNS nous impose un labyrinthe dans lequel on s’égarera avec délectation. On applaudit des deux oreilles, on approuve les sonorités brutes et imaginatives qui nous sont proposées (Forest), la folie mesurée qui accompagne les créations de ce Sugar high de haut niveau. Sunday afternoon restitue bien l’option à la fois intense et doucereuse voulue par BRNS, puis So close place une trame bourrue, taillée dans un rock puissant qui laisse place à de beaux encarts adoucis.Classe.