Quatuor de Stavanger (Norvège), Slotface fait dans la pop-rock à la fois mélodique et pétaradante, aux touches « à la Blondie » bien retranscrites par ce Try not to freak out souvent « grondant », premier essai concluant de la « clique ». Entre féminité sensuelle-vénéneuse dans le chant et assauts des guitares, le groupe trouve le bon format. Les distinctions lui pleuvent actuellement dessus, on ne s’en étonnera guère à l’écoute des dix morceaux livrés.
L’allant est de rigueur (Pools), il se dément rarement. Pour un premier album, on peut dire que le début est élevé. Magazine, riffant et impactant, donne d’entrée le ton. La trame varie peu mais peu importe, elle fait la différence et on ne s’ennuie pas, Slotface ayant de plus le bon goût de ne jamais faire dans la balade mièvre. Pitted s’ajoute à la liste des tubes générés par Haley Shea et ses acolytes. Nancy Drew riffe dur et seul Backyard, en toute fin d’album, instaure une certaine douceur, toute relative cependant.
Pour le reste, c’est de la power-pop qui envoie, qui pulse mélodiquement et parvient à l’amalgame ajusté entre sucré de la voix et rock bourru, élans pop et incartades presque grungy (Night guilt, Try et ses riffs secs). Le tout exécuté par des Scandinaves avec, donc, l’apport d’un certain « exotisme » dans l’origine. Tout bon!