Né d’une rupture amoureuse, Sous les brûlures l’incandescence intacte, nouvel album de Mademoiselle K, voit le Français, dans le texte, reprendre le dessus. L’effet est loin d’être négatif et l’Anglais, sur l’excellent SICK qui arrive en seconde position, n’en prend que plus d’envergure encore.
Autour de ça, la narration d’un échec amoureux permet un rendu vertueux. On s’est laissé, électro-rock groovy, l’inaugural Bonjour bonjour qui suit le même procédé mélodieux mais plutôt offensif le démontrent; non seulement l’espoir est là, mais la déception transcende ici Mademoiselle K. Son rock est simple, inspiré mais à aucun moment surchargé. Il fait mouche, s’adoucit un revêtant un plumage folk avec J’ai pleuré. Qualifié « d’album pour aller mieux », l’effort permettra en tout cas à l’auditeur de se sentir, lui, bien.
Avec Sous les brûlures, mené par une basse ronde, les bonnes dispositions se confirment. Pour aller mieux recense les « solutions », les options possibles contre le mal-être en samplant diverses voix. Ca ne sera pas moi revient à un rock délié, mélodique. Rien n’est à exclure, on en viendrait presque à souhaiter de nouvelles ruptures inspirantes mais on se souvient alors que l’opus précédent, lui aussi accompli, ne résultait pas de cela. Hypnotisés vers la lumière ondule, dans une option électro et rock ombrageux. On se trémousse, Mademoiselle K perd en Amour mais remporte la bataille musicale. Le blues-électro de Suckin’ my brain, l’impact de l’organe vocal de la Dame sont de taille. We’re kissing baïe baïe vient alors fermer la marche, doucereux mais sous-tendu, subtil, bien ficelé, pour panser de façon définitive les plaies d’une artiste avec laquelle il faut, c’est maintenant évident, compter sur le long terme.